Rockwood Park à Saint John, Nouveau-Brunswick
La ville portuaire animée et historique de Saint John se trouve sur la rive nord de la baie de Fundy, à l’endroit où la rivière Saint John se jette dans l’Atlantique. Elle abrite aussi un réseau de sentiers de vélo de montagne impressionnant. Grâce à ses collines peu élevées et au climat côtier tempéré par l’océan, la saison y commence plus tôt qu’au Québec. D’ailleurs, au moment d’écrire ces lignes, les sentiers sont déjà ouverts.
Avec ses 2 200 acres, Rockwood Park est l’un des plus grands parcs urbains au Canada et il possède une longue histoire comme lieu de rassemblement pour les adeptes de vélo de montagne. Aujourd’hui, environ 50 kilomètres de sentiers attirent des cyclistes de tous les niveaux. Le réseau, aménagé de façon durable en collaboration avec la ville, comprend autant de parcours sinueux de type cross-country de la vieille école que de sentiers modernes enduro avec dalles rocheuses, modules de bois et sauts. Les sentiers sillonnent un paysage de mares, de lacs et de petites collines rocheuses ponctuées d’affleurements de granit. Parmi les incontournables, le MacKay Skyway est un favori des adeptes d’enduro. Ce sentier grimpe une crête rocheuse à travers une forêt clairsemée de conifères, offrant de grosses roches adhérentes et des vues spectaculaires sur la ville et l’océan. Ensuite, il plonge dans une série de dalles abruptes, de virages relevés rapides et d’une longue ligne de sauts euphorisants. À l’autre extrême du spectre de difficulté, Millennium Falcon porte bien son nom. Inspiré du vaisseau qui a réussi la fameuse Kessel Run en moins de douze parsecs, ce sentier court et rapide permet aux débutants comme aux experts de « passer en hyperespace » en enchaînant une série de virages relevés (berms) fluides et dynamiques.

Après une sortie qui ouvre l’appétit, vous pouvez vous diriger vers l’un des nombreux restaurants et pubs de l’Uptown de Saint John, qui est à proximité, ou encore, prolonger l’après-vélo dans un établissement du centre-ville historique ou du bord de l’eau, où l’on sert des plats et des bières locaux.
Montebello Vélo de Montagne à Montebello, Québec
Pas besoin de quitter la province pour ceux qui ont déjà des fourmis dans les jambes à l’idée de rouler après un long hiver. Grâce à un relief modeste qui culmine à un peu plus de 100 mètres, Montebello Vélo de Montagne a été le tout premier centre à ouvrir ses portes au Québec cette année. Le réseau s’étend au nord de la puissante rivière des Outaouais, à seulement une heure de Montréal et à 45 minutes de la capitale canadienne. Ce site est un lieu historique du vélo de montagne au Québec, qui remonte à l’époque des roues de 26 pouces, bien avant que les tiges de selle télescopiques et les freins à disque deviennent la norme (et le mot « historique » prend ici une toute nouvelle dimension quand on sait que les sentiers traversent les anciennes terres seigneuriales de Louis-Joseph Papineau, meneur de la Rébellion des Patriotes de 1837). À ses débuts, le site accueillait des courses d’envergure, dont le championnat national de 1988. Tombé dans l’oubli vers 2005, il renaît aujourd’hui grâce à l’initiative de passionnés locaux.
Les collines verdoyantes de Montebello Vélo de Montagne comptent maintenant 25 kilomètres de sentiers simples (singletrack). Et ce n’est qu’un début : l’objectif est d’en atteindre 60. Le réseau combine d’anciens parcours de course à des sentiers enduro construits à la machine. On y trouve des montées raides, des dalles rocheuses, des drops, des formations rocheuses étranges, une grotte, de majestueux pins et des vues panoramiques sur la rivière (notamment depuis le sentier bien nommé Panoramique).
Une série de sentiers verts familiaux partent du Château Montebello. Le sentier vedette Mastodonte est une ligne de sauts avec des virages relevés fluides. C’est une véritable montagne russe. Un utilisateur de Trailforks affirme qu’il « donne l’impression de flotter dans un état de gravité zéro du début à la fin ». Patriote est un autre sentier de descente fluide, qui traverse des prés ouverts et des bosquets de jeunes conifères et d’arbustes. Ceux qui cherchent un défi technique apprécieront Carcajou, un ruban rocheux qui sillonne la forêt avec toute l’énergie rapide et féroce de l’animal éponyme.
Envie d’une bière de microbrasserie après votre sortie ? La terrasse des Brasseurs de Montebello vous attend. Pour l’hébergement, vous pouvez opter pour le Château Montebello, la plus grande cabane en bois rond au monde, ou pour l’un des campings situés à proximité.
Squamish, Colombie-Britannique
Squamish, en Colombie-Britannique, est nichée dans les montagnes Côtières, là où la rivière Squamish rejoint le détroit de Howe. Son décor grandiose et l’immensité de son réseau de sentiers en font l’une des grandes destinations de vélo de montagne au Canada. Grâce à son climat côtier tempéré, il est possible d’y rouler à vélo presque toute l’année. Cela dit, la forêt pluviale qui entoure la région commence à s’assécher en avril et les meilleures conditions se situent généralement entre juin et septembre.
Les zones de vélo ici sont si vastes qu’il est difficile d’en dresser un portrait chiffré précis, mais on y compte plus de 300 sentiers et des centaines de kilomètres. Les parcours traversent des zones subalpines dégagées, des versants boisés sombres, ainsi qu’un fond de vallée luxuriant où mousses, fougères et épiphytes recouvrent chaque surface, transformant chaque sortie en un tourbillon kaléidoscopique de verts lumineux.

Les sentiers experts emblématiques comportent d’immenses dalles de granit raides, parfois avec des vues sublimes sur le détroit. C’est le rêve pour les experts amateurs d’adrénaline (mais on avoue qu’il suffit de regarder une descente filmée en GoPro pour faire dresser les poils sur les bras). On trouve aussi une foule d’autres sentiers techniques et accidentés : ici, les pistes cotées bleues équivalent souvent au niveau noir ailleurs. Mais ce n’est pas que du granit et du sentier engagé : le réseau comprend aussi de nombreux sentiers fluides sculptés et en terre meuble, parfaits pour les cyclistes cross-country, les enfants et les débutants.
La petite ville a une vraie culture de bonne bouffe et de bière locale. On y trouve trois microbrasseries, ainsi qu’une foule d’autres établissements avec terrasses pour profiter de la vue sur les montagnes après une sortie épique.