Les Grands Prix cyclistes de Québec et Montréal
La grande fin de semaine de cyclisme est à nos portes alors que l’effervescence des Grands Prix Cyclistes de Québec et de Montréal se fait de plus en plus sentir dans la communauté. Le rendez-vous que sont ces classiques québécois représente une chance inouïe qu’ont les amateurs de la région pour voir de près – très près – certains des meilleurs cyclistes au monde.
Les GPCQM sont de format un peu particulier par rapport aux autres courses WT de la saison. En effet, ils se disputent sur des circuits exclusivement urbains que les coureurs devront compléter plusieurs fois. Du point de vue du spectateur, cela permet d’assister aux passages du peloton tout au long de la journée et de se garder dans l’action.
Les GPCQM sont inscrits au calendrier des courses UCI World Tour (WT) et font donc partie des courses du plus haut échelon de la saison. Au total, 36 courses composent le calendrier WT. Seulement 6 courses WT se déroulent à l'extérieur du continent européen et les GPCQM sont les seules en Amérique.
Québec
C’est d’abord le 12 septembre que les coureurs s’aligneront pour le Grand Prix Cycliste de Québec qui totalise 216 km. En effet, le circuit de 12 km devra être complété pas moins de 18 fois. Cette course sourie généralement aux puncheur-sprinteurs qui sont capables de se détacher en petit groupe dans l’ombre du Château Frontenac suite à l’ascension de la côte de la Montagne.
Le parcours cette année présente quelques différences par rapport à ces itérations précédentes. Tout d’abord, la boucle de la vieille ville menant à la côte de la Potasse et la rue des Glacis a été retirée au profit d’un quadrilatère dans le quartier Montcalm. De plus, la ligne du départ et de l’arrivée a migré de la Grande Allée jusqu’à l’avenue George-VI qui traverse le Parc des Champs-de-Bataille sur les Plaines d’Abraham. Ce déplacement devrait permettre à un plus grand nombre de spectateurs de profiter de l’action à la ligne d’arrivée, mais aussi d’étirer le suspense d’un sprint sur un faux-plat montant encore plus long qu’avant.
Michael Matthews
L’Australien de la Jayco AlUla est un habitué du podium à Québec puisqu’il y est monté 7 fois dans sa carrière dont 3 fois sur la plus haute marche (2018, 2019, 2024).
Arnaud De Lie
Ce jeune Belge de la Lotto a déjà levé les bras sur la Grande-Allée en 2023 et connaît actuellement une excellente fin de saison avec des victoires sur le Renewi Tour et la Bretagne Classic.
Quinn Simmons
Soyez assurés que l’Américain de la Lidl-Trek voudra animer la course et peut-être bien s’extirper du groupe de tête dans les derniers tours pour jouer la gagne.
Wout Van Aert
La superstar belge de la Team Visma | Lease a Bike voudra certainement améliorer sa 4e place qu’il a connue en 2022.
Tadej Pogačar
Encore et toujours.
Biniam Girmay
L’Érythréen de l’équipe Intermarché – Wanty a déjà foulé les 2e et 3e places du podium à Québec. Il voudra définitivement connaître mieux cette année.
Montréal
Deux jours après Québec, soit le dimanche 14 septembre, c’est au tour de Montréal d’accueillir l’élite avec un circuit autour du mont Royal de 12.3 km qui devra être complété 17 fois pour un total de 209 km et 4573 mètres de dénivelé positif.
17 fois Camilien-Houde
17 fois la côte de la Polytechnique
17 fois l’avenue Pagnuelo
17 fois l’avenue du Parc
Avec un tel profil, on peut comprendre que Montréal convient généralement mieux aux grimpeurs qu’aux sprinteurs. Camilien-Houde n’est définitivement pas l’ascension la plus imposante de la saison, mais c’est sa répétition ajoutée aux autres difficultés du parcours qui use les coureurs.
Tadej Pogačar
Fort de 2 victoires en autant de participations (2022, 2024), Pogačar est bien sûr ultra favori.
Wout Van Aert
S’il gère bien ses montées, WVA pourrait bien s’imposer à la ligne d’arrivée, un peu comme il l’a fait lors de la 21e étape du Tour de France cette année.
Adam Yates
Vainqueur à Montréal en 2023, il pourrait bien avoir la liberté de jouer la gagne à nouveau cette année. Surtout si les prétendants au titre surveillent davantage son coéquipier slovène (Pogačar), il pourrait s’éclipser incognito vers une victoire.
Simon Yates
Jumeau identique de l’autre, il a tous les atouts physiques pour rafler la victoire.
Julian Alaphilippe
On peut compter sur le Français de Tudor Pro Cycling Team pour animer une course. Lui qui a fini 3e l’an dernier pourrait encore nous surprendre.
Trucs et astuces
-
Assistez à la présentation des équipes. C’est une excellente façon de connaître les coureurs.
-
En arrivant tôt, vous pourrez aussi profiter de la proximité des coureurs avant le départ alors qu’ils se placent sur la ligne.
-
Variez les points de vue pour profiter à fond du spectacle. Il s’écoule entre 15 et 20 minutes entre chaque passage du peloton. Ça laisse amplement de temps pour se promener autour du circuit sans se presser.
-
Les équipes font généralement une sortie à vélo sur l’île d’Orléans le jeudi et une reconnaissance du circuit à Montréal le samedi. Sortez aussi votre vélo, vous aurez peut-être la chance de partager quelques bornes avec eux.
-
Prévoyez arriver plusieurs tours d’avance si vous voulez une bonne place à la ligne d’arrivée au final.
-
À Québec, dirigez-vous vers la côte de la Montagne et la rue du Fort ; de la rue Dalhousie à la rue Saint-Louis, c’est la grande difficulté du parcours. Les coureurs y roulant moins vite, on a plus de temps pour reconnaître les coureurs.
-
À Montréal, ressentez la vitesse du peloton au coin de l’avenue du Parc et du chemin de la Côte-Sainte-Catherine. Pour optimiser leur trajectoire, les coureurs vont littéralement frôler les barrières alors qu’ils tournent à gauche après le faux-plat descendant de l’avenue du Parc. Pas trop loin de la ligne de départ, c’est l’endroit parfait pour se faire décoiffer.
-
Passez nous voir au village des fans à Montréal. Nous aurons une tente Oberson et quelques surprises pour vous!
