Guide du débutant pour le Tour de France 2025 (Partie 2) : jargon et premières dix étapes
Vélo
jui 17, 2025

Guide du débutant pour le Tour de France 2025 (Partie 2) : jargon et premières dix étapes

Le Tour de France bat son plein et si vous découvrez le cyclisme professionnel, on peut vite s’y perdre avec tout le vocabulaire du milieu. De baroudeurs à sucer la roue, voici un petit lexique pour mieux suivre la course, suivi d’un résumé des premières dix étapes de l’édition 2025.

Charles
Charles
Assistant-gérant Oberson Brossard

Le monde du cyclisme a un jargon et des expressions bien particulières. Voici un petit guide lexical pour ne pas perdre son latin.

Baroudeur : cycliste qui prend souvent part aux échappées et qui est capable de résister longtemps au retour du peloton.

Contre-la-montre : course d’une longueur plus courte durant laquelle les coureurs partent un après l’autre pour avoir le meilleur temps à l’arrivée.

Coup de bordure : tactique qui force une coupure dans le peloton sous l’effet combiné d’une soudaine accélération et d’un vent latéral fort.

Directeur sportif : membre du personnel d’une équipe qui s’occupe, entre autres, de l’encadrement des coureurs et des tactiques de l’équipe. Ils sont généralement au nombre de deux par équipe et suivent la course dans des voitures à l’arrière du peloton.

Échappée : groupe restreint en tête de course qui s’est extirpé du peloton.

Équipier : aussi appelé domestique, coureur dont le but est d’aider son leader à gagner la course.

 

cycliste

 

Frotter : quand les coureurs se déplacent à l’intérieur du peloton pour améliorer leur positionnement au-devant de moments clés (sprint, début d’ascension, section plus étroite). Comme les coureurs roulent déjà bien serrés, ces mouvements peuvent créer de la nervosité dans le peloton et des risques de chutes massives.

Grimpeur : coureur performant lorsque la route s’élève dans les montagnes.

Gruppetto : terme italien pour désigner le groupe de coureurs qui n’a pas été capable de suivre l’allure du peloton (plus souvent en montagne).

Hors-délais : se dit de l’arrivée d’un coureur qui passe la ligne trop tard par rapport au temps du vainqueur. Les coureurs qui sont hors-délais sont définitivement éliminés.

Lanterne rouge : le dernier coureur au classement général.

Leader : il y en a généralement un par équipe. C’est celui qui a les meilleures chances de se classer au général.

Lieutenant : coureur faisant partie des équipiers, il est généralement un excellent grimpeur, mais n’aspire pas à gagner le classement général. Son rôle est crucial dans les étapes de haute montagne. C’est à sa roue que le leader s’accrochera le plus longtemps pour lui donner le tempo et le protéger du vent.

Montée répertoriée : ascension qui donne des points pour le classement du meilleur grimpeur. Il existe des ascensions de catégorie 4, 3, 2, 1 et hors-catégorie, ces dernières (H-C) étant les plus longues et les plus difficiles.

Peloton : groupe dans lequel se trouvent la majorité des coureurs

Poisson-pilote : coéquipier de confiance du sprinteur pour le guider et le lancer dans les dernières centaines de mètres d’une course.

Poursuivants : groupe de coureurs qui essaie de rejoindre un autre groupe devant lui (souvent l’échappée).

 

équipe de cyclistes

 

Prix de la combativité : récompense offerte à chaque étape au coureur s’étant le plus illustré par rapport à sa ténacité, ses attaques ou à l’animation qu’il a induite à la course.

Puncheur : coureur qui est capable de développer beaucoup de puissance et de vitesse dans les ascensions courtes et raides. Il existe aussi des nuances, telles que puncheur-sprinteur ou puncheur-grimpeur.

Rouleur : coureur spécialiste des contre-la-montre.

Se relever : réduire sa vitesse après avoir fourni un gros effort.

Sprinteur : coureur dont la pointe de vitesse est la plus élevée sur quelques centaines de mètres.

Sucer la roue : profiter de l’aspiration de son adversaire sans jamais prendre de relais.

 

Crédit photo : Jered & Ashely Gruber

La première partie du Tour de France s’annonçait explosive et elle n’a pas déçu les pronostics!

Elle a d’abord été marquée par le spectacle de l’équipe Alpecin-Deceuninck, avec les victoires coup sur coup de son sprinteur vedette Jasper Philipsen et du tout-puissant Mathieu van der Poel. Philipsen a malheureusement dû abandonner à l’étape 3 à cause d’une lourde chute lui cassant la clavicule. C’est finalement Tim Merlier (Soudal Quick-Step) qui a passé la ligne en premier, après un sprint en bonne et due forme.

La quatrième journée du TDF 2025 promettait d’être spectaculaire et les feux d’artifice ont effectivement eu lieu. D’abord grâce à la succession de montées des derniers kilomètres qui nous ont gardés sur le bord de notre chaise, mais aussi parce que Tadej Pogačar a remporté la 100e victoire de sa carrière professionnelle à seulement 26 ans.

C’est un contre-la-montre qui était au programme pour la journée suivante. Sans grande surprise, le jeune coureur belge Remco Evenepoel a dominé ce parcours plat de 33 km. Avec sa deuxième place au chrono, Pogačar prend le maillot jaune.

Plusieurs baroudeurs du peloton avaient la sixième étape dans le viseur. Le profil accidenté du parcours se prêtant très bien à une échappée gagnante, ils étaient nombreux à vouloir la former. Avec une attaque surprise à 42 km de l’arrivée, l’Irlandais Ben Healy s’est extirpé du groupe de tête qui ne l’a ensuite plus revu. Après plusieurs tentatives infructueuses en 2024, ce spécialiste des échappées a finalement réussi à mettre la main sur sa première victoire d’étape sur le Tour.

Les équipes de prétendants au général ont su bien contrôler l’écart entre le peloton et l’échappée durant l’étape 7. C’est Pogačar qui a de nouveau levé les bras à la conclusion d’une course explosive au sommet du Mûr-de-Bretagne.

Deux étapes de sprint ont suivi pour couronner respectivement Jonathan Milan (Lidl-Trek) et Tim Merlier. L’équipe Alpecin-Deceuninck a de nouveau fait parler d’elle (pas nécessairement en bien) quand van der Poel et son coéquipier Jonas Rickaert ont attaqué dès le départ de l’étape 9 pour former l’échappée à eux seuls. Malgré un bref moment d’espoir pour les fuyards, le peloton les a finalement avalés pour anéantir leur rêve à tout juste 800 mètres de l’arrivée.

C’est à l’occasion de la 10e étape que le peloton s’est frotté aux premiers kilomètres de montagne, alors qu’il devait attaquer 8 montées répertoriées du Massif central. La tactique de l’équipe Team Visma | Lease a Bike a payé en voyant Simon Yates s’emparer de la victoire d’étape. C’est finalement Healy qui dépose le maillot jaune sur ses épaules juste avant la première journée de repos.

L’action reprend mercredi le 16 juillet avec une étape légèrement accidentée autour de Toulouse qui pourrait de nouveau sourire à l’échappée si les équipes de meneurs ne tiennent pas à imposer leur tempo.

Par la suite, c’est le grand spectacle qui commence avec les étapes de haute montagne à travers les Pyrénées d’abord et les Alpes ensuite. La course au classement général va se jouer sur les routes des cols de Hautacam, du Tourmalet, de la Loze et de bien d’autres. Gardez aussi à l’œil l’étape 13 qui est un contre-la-montre de 10.9 km complètement en montée.