Aventuriers des pistes ou des terrains escarpés, à votre équipement
Ski alpin
jan 24, 2025

Aventuriers des pistes ou des terrains escarpés, à votre équipement

Avec la popularité que connaît le ski alpin, un nouveau venu fait de plus en plus sa place sur les montagnes québécoises. Le fameux ski de haute-route. Deux sports de glisse qui oui, se ressemblent, mais oh ! combien différents. Guide afin de comprendre les différences.

Élisabeth
Élisabeth
Rédactrice Oberson

Depuis son apparition sur le continent nord-américain au 18e siècle, le ski alpin a bien évolué !  À l’origine, tous les skis permettaient des déplacements avec un talon libre, dans une technique semblable au style classique du ski de fond moderne. Avec l’arrivée des remontées mécaniques dans les années 1930, les skis alpins ont commencé à se différencier des skis de haute route. Libérés de la contrainte des montées, ils ont pu évoluer pour devenir les skis alpins que nous connaissons aujourd’hui. La renaissance du ski de haute route a commencé dans les années 1990 et a ensuite connu une explosion de popularité pendant la pandémie, alors que les pistes accessibles par remontées mécaniques étaient parfois fermées ou soumises à des restrictions du nombre de skieurs. Bien que l’objectif des deux styles de ski soit de vivre de folles descentes dans les deux cas, la façon de se rendre au sommet ainsi que le terrain exploré, quant à eux, sont bien différents !  Aventuriers des terrains sauvages et skieurs de piste ne présentent donc pas les mêmes besoins lorsque vient le temps de s’équiper. 

Les skis et les peaux

Le ski en station offre des terrains assez variés, pour tous les types de skieurs. De la piste damée aux bosses en passant par les sous-bois, le ski choisi se définira en fonction du type de skieur, de son niveau, des terrains qu’il désire explorer, de son poids, bref d’une panoplie de caractéristiques essentielles pour qu’il puisse vivre une expérience optimale.   Un ski de piste et tout-terrain se veut une bonne option, donc une largeur au patin entre 70 et 75 mm afin de creuser de belles courbes sur les surfaces damées et de 76 à 84 mm pour un tout-terrain.  Les skis de freeride dotés d’une largeur de 88 mm au patin et plus, seront vos meilleurs alliés dans les sous-bois, ou lorsque la tempête du siècle vient tout juste de frapper votre coin de pays ! Explorez ce sujet plus en détail dans notre article sur les skis alpins. 

Les skis de haute route suivent cette même tendance : il y en a pour tous les styles et terrains — des skis larges pour la poudreuse, des skis plus étroits pour les terrains alpins et la neige de printemps, ainsi que des skis relativement robustes pour le freeride. Quel que soit le type de ski de haute route, ils sont plus légers que leurs homologues conçus pour les stations, car les skieurs doivent monter au sommet par leurs propres moyens avec tout leur équipement. En général, plus les skis sont légers, meilleurs ils sont pour les montées, mais moins ils sont performants pour les descentes, et vice versa. Comme pour les skis alpins, les skis plus larges offrent une meilleure flottaison dans la poudreuse, mais il est plus facile de passer d’une carre à l’autre avec des skis plus étroits. Si vous cherchez une option polyvalente, des skis de poids moyen (1 300 g à 1 650 g) avec un patin de 95 à 105 mm sont idéaux pour profiter de la poudreuse, de la neige dure, des sous-bois et des terrains escarpés. Pour en savoir plus, consultez notre article sur les skis de haute route. 

Afin de grimper au sommet tant convoité, des peaux d’ascension doivent être collées sous les skis.  Ils sont fabriqués en mohair et/ou en fibres synthétiques, ce qui vous offre à la fois adhérence et glisse. Les peaux synthétiques offrent la meilleure adhérence pour les montées, tandis que les mélanges mohair-synthétique assurent une glisse supérieure. 

 


Les fixations

Les skis de piste sont généralement équipés d’un système à rail sur lequel une fixation sera montée. La fixation alpine n’a qu’un seul objectif : la descente Elles possèdent une élasticité à la butée qui agit comme un amortisseur, absorbant les impacts et réduisant les vibrations. De plus, elles sont conçues selon des normes de sécurité internationales pour libérer la botte en cas de chute, afin de réduire les risques de blessures graves. Pour plus d'informations, lisez notre article sur les fixations de skis alpins. 

Les fixations de ski de touring ont un objectif différent : permettre de monter et de descendre la montagne. La plupart des fixations aujourd’hui sont des fixations tech. Elles permettent aux skieurs d’avoir le talon libre pour grimper jusqu’au sommet, puis de fixer leur talon pour des descentes avec des virages alpins. Elles sont donc équipées d'un système pin tech, donc d'embouts métalliques, à la butée et à la talonnière pour maintenir les bottes en place. Ces fixations n’ont pas beaucoup d’élasticité (voire aucune) et ne respectent pas les mêmes normes de sécurité, ce qui en fait un choix ni sécuritaire ni agréable pour une journée de ski en station avec remontées mécaniques.  

Depuis quelques années des fixations hybrides, donc qui sont utilisées autant en station qu’en haute-route, font leur place sur le marché. La fameuse Shift de Atomic est la pionnière dans le domaine. Ces fixations offrent une performance similaire à celle des fixations alpines tout en étant suffisamment légères pour permettre des montées efficaces. Apprendre davantage sur ce sujet dans notre article sur les fixations de touring. 


Les bottes

Dans le rayon des bottes de ski alpin, une grande variété de modèles, de flex et de largeur, est offerte.   Plus robuste, légèrement plus lourde et possédant un angle positif fixe, la botte de ski alpin est bâtie pour offrir la meilleure expérience possible au skieur – en station! Lisez davantage sur les bottes alpines dans notre article. 

La plupart des gens optent pour l’une des deux options de haute route les plus populaires. La botte 100 % touring est dotée d’un système d’insertion tech, donc de trous situés à l'extrémité avant de la botte.  Elles sont plus légères pour faciliter les montées et conçues pour offrir de bonnes performances hors-piste dans la neige molle. 

La deuxième option populaire est la botte hybride. Elle convient donc à une fixation de ski alpin, mais également à une de touring.  Ils disposent également d’un mode de marche. Elles sont un peu plus lourdes sur les sentiers d’ascension et offrent généralement une amplitude de mouvement plus limitée au niveau du collet. Cela dit, elles sont quand même efficaces sur la montées. En descente, même sur piste, elles ont une performance presque équivalente à celle d’une botte alpine. Elles offrent le meilleur des deux mondes! En savoir plus dans notre article sur les bottes de touring. 

Les bâtons

Les bâtons sont définitivement un incontournable en ski de haute-route et alpin.  Pour ces dernières, elles doivent être télescopiques, légères et équipées de paniers conçus pour la poudreuse. En station, les télescopiques peuvent également être utilisés.

Les Prix 

Qui dit équipement dit budget!  Le coût moyen pour un équipement de ski alpin de milieu à haut de gamme (bottes, skis, fixations et bâtons) est d’environ 1 500 $, tandis qu’un ensemble de haute route (skis, bottes, fixations, peaux et bâtons) coûte habituellement un peu moins de 3 000 $. Bien sûr, gardez à l’esprit qu’avec le ski de haute route, vous n’aurez pas besoin de billet de remontée. 

Que ce soit parce que vous désirez tenter l’expérience en haute-route ou débuter en ski alpin, les conseils d’un expert en boutique sont un véritable atout afin de bien orienter vos décisions Un équipement polyvalent qui permet de skier en station et en hors-piste peut être une bonne option, surtout afin de skier nos hivers québécois!  L’aventure en montagne, avec le bon équipement, est tout simplement la meilleure des expériences que vous pouvez vous offrir.